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La conversion, jusqu'à la Réconciliation ?

Forgée par une éducation catholique, Constance a vécu une rencontre avec le Christ qui a bouleversé son existence. Mais le chemin vers la Réconciliation reste difficile…

(Lire le début de la conversion de Constance ici.)



De la tête au cœur, tout un chemin


Le 8 janvier, j’écris cette prière :

« Pardon Seigneur car je ne comprends pas le sacrement de la réconciliation. Je ne suis pas assez courageuse pour aller à la rencontre d’un prêtre et je crois que mes prières suffisent. Aide-moi à vivre ma Foi totalement, comme Tu le souhaites. Seigneur, manifeste-Toi à moi dans la réconciliation et rappelle-Toi à moi afin que je ne puisse plus m’écarter de ta volonté si cette démarche est si importante qu’on me le dit. »


Mon attirance devient de plus en plus forte. Je demande au Seigneur de me rendre amoureuse de Lui, passionnément, que je puisse ressentir dans mon cœur, dans mon corps, dans ma chair, un attachement indiscutable à Jésus.


Le 28 janvier, j’écris à Jésus : « Comment aimer quelqu’un qu’on ne voit pas ? L’intuition dans son cœur de ce quelqu’un… Mon Dieu, qu’il est difficile de comprendre ce qui m’attire à Toi. Je veux enfin T’ouvrir mon cœur, T’aimer de tout mon cœur, mais je ne sens que frustration et manque de confiance en ton Amour. Mon esprit Te devine de mieux en mieux au fil des prières et de l’écoute de ta Parole mais mon cœur ne bat pas assez pour Toi. Je suis triste de ne pas pouvoir T’aimer dans ma chair. Je ne réussis pas à T’aimer suffisamment. Apprends-moi Seigneur Dieu à T’aimer. Console mes prières, habite mon cœur qui attend ton envahissement. »


Février 2021 :

Je me sens différente dans ma vie de famille, dans mes amitiés aussi. Je me rends compte que jusqu’alors je n’ai pas toujours été sincèrement accueillante et bienveillante avec tous mes amis. Je demande la grâce d’une conversion sur ces points précis.

Mon regard a changé. Je le sens. Et nos amis semblent heureux des moments passés chez nous. Parfois, j’ai l’occasion de témoigner de ma découverte de l’Évangile, de ce qu’il provoque en moi, du fait que je me suis mise à prier car cela remplit mon cœur.


Je m’enfonce dans la prière avec délectation. Un jour, je suis en silence, émerveillée par les grâces qui me sont faites. L’Évangile semble n’avoir été écrit que pour moi, m’instruit et m’éduque personnellement. Je remercie le Seigneur de me choyer à ce point. J’ai l’impression que je compte à ses yeux, qu’Il me couvre de précieux cadeaux. Une image se grave dans mon cœur. L’image est mouvante et se dévoile progressivement, comme dans un traveling. Je vois une grosse croix en bois, plantée dans un rocher. Au pied de cette croix, il y a Éloi, notre neveu, ancien chasseur alpin. Il est encordé, agrippé à la croix et il a jeté une corde sur laquelle toute la famille de mon mari grimpe joyeusement. Éloi a un immense sourire aux lèvres. Il nous tire de toutes ses forces vers lui. La scène semble être filmée. La caméra se déplace. Sur la gauche, il y a une autre cordée. Je distingue une autre ribambelle de gens. C’est ma famille. Tout au bout de cette seconde cordée, il y a ma nièce, Maud, qui nous pousse de toutes ses forces. Le sens de cette image me parvient en ces termes : « Vous avez la chance d’avoir au ciel des âmes qui vous attirent à Moi. Vos deux familles vont se convertir ». J’aurais pu croire à une image symbolique, comme un encouragement à cheminer vers Dieu. Mais la promesse est plus folle. Depuis ce jour, j’assiste éblouie à la métamorphose de nos deux familles. Ce n’était pas un symbole mais une révélation.


19 février : 3ème jour du Carême.

Je commence à réaliser ce qui se passe, que je suis en train de vivre une conversion, que je suis tombée amoureuse, passionnément… J’écris alors : « J’attends avec confiance la manifestation de ton Amour. Aide-moi à ouvrir mon cœur dans ce chemin et à me préparer à ta venue. J’attends avec espérance que naissent les fruits, merveilleux et plus beaux encore que ceux que je peux imaginer, de notre Amour. »


La prière transforme ma vie radicalement. Dans ma prière qui est devenue un cœur à cœur avec Jésus, je me sens comme aimantée par son irrésistible amour. Jésus est là, au fond de mon cœur et je sens nettement qu’il y a profondément ancrée en moi, une âme qui vibre d’amour pour Lui et qui ne peut pas vivre sans Lui. Il m’a convertie, Il m’a donné la Foi. Je suis transformée, bouleversée par cette rencontre, marquée à jamais par cette grâce qui m’a été donnée.


La mort ne m’inquiète plus. Le Seigneur m’a offert de goûter à la plénitude qui nous attend. Je sais maintenant qu’il y a une Vie plus importante que notre vie terrestre. Je comprends dès lors que notre vie sur terre est un pèlerinage, que la route ne s’arrête pas là, qu’il y a quelque chose de beaucoup plus beau, plus grand, plus attirant qui nous attend après.



Rendre grâce des grâces reçues


Semaine du 20 au 28 février :

Nous passons une semaine dans les Alpes avec ma sœur, mon beau-frère, une amie, Diane, convertie à l’âge de 24 ans, et son mari. Nos 4 compagnons de vacances font partie de la Communauté de l’Emmanuel. Deux ans plus tôt, nous avions déjà séjourné tous ensemble et je les avais interrogés sur leurs motivations. Nous avions eu de longues discussions sur le sujet de leur foi qui m’interpelait et me faisait réaliser à leur contact que les catholiques très pratiquants, comme eux, n’étaient pas forcément des gens coincés et inintéressants. J’avais tendance à m’écarter des trop cathos pour garder une réputation de fille cool. Je me souviens que ma sœur m’a dit, à l’époque, qu’elle allait prier pour moi ; cela m’avait énervée. Je l’avais trouvée sans gêne, donneuse de leçon. « De quoi te mêles-tu ? – lui avais-je dit en colère – Je déteste que l’on prie pour moi ! Tu as exactement le comportement que je déteste chez les cathos ! Je t’interdis de prier pour moi !! »


Cette fois, je suis différente. A peine arrivée, je m’empresse de raconter aux filles ce qui m’arrive. Que je ne suis plus du tout la même qu’il y a deux ans. Que la Providence veille sur moi et m’apporte de nombreuses grâces. Nous nous extasions ensemble sur les merveilles que le Seigneur fait dans nos vies. Diane m’écoute beaucoup et me conseille énormément. Nul doute que le Seigneur se sert d’elle pour me guider et me nourrir. J’ai tellement faim et soif de Dieu ! Je veux tout savoir, rattraper le temps perdu. Diane me conseille de nombreuses lectures, des films… et je prends des notes pour ne pas en perdre une miette. Précieuse amie que le Seigneur utilise.



Le désir fou de la Réconciliation


14 mars : (5ème jour de la neuvaine à Saint Joseph)

Nous sommes dans le nord de la Touraine avec mon frère, ma future belle-sœur, mon mari et mes enfants. C’est dimanche. Nous nous rendons à la messe la plus proche. Mais en arrivant sur place, nous constatons qu’il y a eu une erreur sur le serveur et que la célébration vient de s’achever. Une dame qui voit notre désarroi nous indique qu’une autre messe commencera une demi-heure plus tard à l’église Saint Pie X à Saint Cyr-sur-Loire.


Je ne crois plus au hasard. Je pense immédiatement que le Seigneur veut nous mener dans cette église. Je suis curieuse. L’Évangile du jour me touche beaucoup, et l’homélie encore plus. Le prêtre nous parle de l’évangélisation et nous met en garde sur notre façon de témoigner. Il nous demande de peser nos mots, d’être vigilant aux messages que nous passons car parfois nous pouvons effrayer les autres par un témoignage trop exalté. Je me reconnais dans cette mise en garde car depuis quelques semaines je suis particulièrement excitée par ce que je découvre : la toute-puissance et la toute présence de Dieu dans nos vies. J’ai envie de le crier sur tous les toits, d’annoncer à tout le monde cette Bonne Nouvelle, de convaincre tous ceux que je rencontre. Je prends les recommandations de ce prêtre pour moi, comme un message nécessaire et parfaitement adapté à mon état d’âme. A la fin de la messe, je comprends pourquoi le Seigneur m’a envoyée dans cette église. Le prêtre fait une petite annonce : « Je vous rappelle que c’est dans notre paroisse qu’aura lieu, samedi prochain, la journée de retour au pardon. Tous ceux qui ne se sont pas confessés depuis longtemps et qui ont peur de la confession, cette journée est pour vous ! » Une certitude profonde et mystérieuse m’envahit instantanément : J’irai me confesser ici, le Seigneur veut exaucer ma prière du 8 janvier : « Seigneur, manifeste-toi à moi dans la réconciliation et rappelle-toi à moi afin que je ne puisse plus m’écarter de ta volonté si cette démarche est si importante qu’on me le dit. »


En sortant de la messe, je consulte fébrilement mon agenda. Comme tous les samedis, je travaille samedi prochain. C’est même une grosse journée qui m’attend. Je dois recevoir mes clientes parisiennes. Sur le chemin du retour, je n’hésite pourtant pas à dire à tout le monde que je souhaiterais vraiment aller à cette journée de réconciliation ; qu’en l’état actuel des choses je ne peux pas y aller, mais que je vais confier mon problème à Saint Joseph et qu’il devrait arranger ça, j’en ai la certitude. Mais je suis troublée. Je me demande intérieurement si je dois intervenir pour que les choses se fassent. Peut-être dois-je demander à ma collaboratrice de me remplacer pour les premiers rendez-vous de la journée ? Je m’adresse à Dieu dans mon cœur : « Seigneur, dois-je intervenir pour que les choses se fassent ? »

Dans l’après-midi, je reçois un message qui met un point final à cette interrogation. Ma collègue m’annonce qu’elle a une sciatique et qu’elle est arrêtée pour 3 semaines. Ainsi donc, je vais devoir assurer tous les rendez-vous du samedi. La possibilité de me rendre à cette confession se réduit, et pourtant, l’excitation monte d’un cran, car la certitude que le Seigneur va m’y mener dépasse l’entendement : « Seigneur, je ne sais pas comment Tu vas t’y prendre mais cette histoire commence à m’exciter sérieusement ! »



Petits pas dans l’abandon…


Le soir même, pendant notre prière familiale, je demande à Saint Joseph de faire en sorte que cette semaine soit une semaine de paix. Qu’il m’aide à ne pas stresser alors qu’objectivement, j’ai toutes les raisons de me crisper. Je sais que je vais devoir rattraper les heures que ma collaboratrice ne fera pas et que je vais travailler tard les prochains soirs. Je sais que les heures de travail vont s’accumuler et que ça va être dur.

Les enfants se couchent. Je m’apprête à retourner sur mon lieu de travail et j’invoque rapidement Saint Joseph : « Attention Saint Joseph, je vais me mettre à stresser dans 30 secondes, ne m’oubliez pas ! » J’aurais tellement préféré me plonger dans un des livres que je viens de commander ! Moi qui n’avais jamais lu, me voilà assoiffée, pressée de lire tous ces ouvrages que Diane m’a conseillés. Ma table de nuit croule sous les bouquins, je dévore tout ce qui peut nourrir mon âme et combler mon manque.

Au moment où j’invoque saint Joseph, je crois me souvenir que j’ai commandé un livre en audio book car il était en rupture de stock. J’avais fait cette commande à toute vitesse sans réfléchir et je ne savais plus vraiment ce que j’avais acheté. Je me précipite dans ma chambre, déballe le paquet pour vérifier et redescends triomphante ! Douze heures de livre à écouter. Mes soirées de travail sont transformées !


Je demande au Seigneur de profiter de cette semaine pour préparer mon cœur à la confession qui m’attend. Je réalise que je ne sais pas comment m’y prendre, que j’ai besoin qu’Il me montre mes péchés. Deux ans plus tôt, nous avions fait une première et unique retraite en famille à Paray-le-Monial. A cette occasion, j’étais allée trouver un prêtre pour me confesser. Dans ces grands rassemblements, tout vous pousse à franchir le pas. Là, j’avais pris mon courage à deux mains et j’y étais allée… mon cœur était encore dur comme la pierre. Je ne trouvai aucun péché à confesser et me félicitai intérieurement d’avoir si peu chuté en 16 ans. Ce n’était pas une confession…


Cette fois, je vais avoir besoin de l’aide du Seigneur pour ne pas pécher en me confessant !

« Donne-moi le courage de t’offrir toute mon intelligence car je comprends que cette intelligence m’empêche d’être toute à Toi. Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus l’a tellement bien compris ! Je comprends mais je résiste encore à me laisser couler dans ton fleuve d’Amour. Ça paraît si simple sur le papier ! Mais nos cœurs sont lourds et encombrés de nos péchés. Seigneur, Tu connais ma faiblesse. Accompagne-moi et bénis mon chemin vers le sacrement de réconciliation. »


Diane me propose providentiellement un petit parcours audio en ligne qui m’éclaire sur le sujet. Je réalise qu’il y a du lourd ! La liste de mes péchés s’allonge. Je me vois en vérité. J’ai de plus en plus hâte de les présenter au Seigneur.



L’amoureuse sollicitude de la Providence


16 mars (7ème jour de la neuvaine)

De retour de l’école, comme chaque matin, je me mets en prière. L’Évangile du jour me touche beaucoup, comme chaque jour depuis 5 mois. Je ne suis plus étonnée par cela. Diane m’a révélé que l’Évangile est la Parole Vivante, que c’est notre pain quotidien, celui qui nourrit notre âme et nous rassasie. Il n’y a donc rien d’étonnant à ce que je me sente scrutée par Dieu, que je ressente que la Parole m’est providentiellement adressée, qu’elle me procure la paix du cœur. En réalité, elle est mystérieusement destinée à chacun tout comme à moi. Quelle joie de découvrir cette vérité à travers mon expérience. Un grand discours n’aurait jamais pu me convaincre d’un tel miracle. Le Seigneur est parfait pédagogue, Il s’est adapté à mon caractère. Il connaît mon cœur et toutes mes pensées, Il sait mieux que quiconque comment m’éduquer. Il est vraiment un père, mon père. Celui qui veut m’élever jusqu’à Lui.


Sur YouPRAY, l’Évangile est toujours suivi d’une petite méditation. Aujourd’hui, le prédicateur nous explique que la foi est exponentielle, qu’elle est appelée à grandir, et que le Seigneur nous invite parfois à faire, comme ce papa de l’Évangile (Jean 4, 43-54), des vérifications pour que notre foi augmente.


A la fin de mon temps de prière, j’ai l’intuition que je dois justement faire une vérification que je n’avais jamais osé faire auparavant. J’envoie un sms à ma sœur : « Est-ce que tu te souviens de quand tu as fait une neuvaine pour nous, pour que nous ayons un autre bébé ? ». Elle me répond : « J’ai retrouvé le mail : le 25/03/19 jour de l’Annonciation. C’est-à-dire 9 mois avant le 25/12. » Notre fille est née avec quelques jours d’avance… Je fouille fébrilement mon agenda dans lequel je note tout. Les larmes me montent aux yeux. Elle a été conçue le 25 mars 2019 ! Je rends gloire et louange à Dieu tout puissant ! Dans Sa grande bonté et Son infinie délicatesse, Il a voulu me révéler Sa toute puissance maintenant car mon cœur est capable aujourd’hui de croire et de Le glorifier. Il attendait que mon âme soit ouverte et disposée à Le reconnaître pour me révéler qu’Il est à l’œuvre en toute vie. Lui seul est source de vie. Il a voulu la vie de mes enfants et m’a offert d’accompagner leurs âmes jusqu’à Lui. Il m’a voulu mère. Et je comprends aujourd’hui l’ampleur de notre mission avec mon mari. Aide-nous Seigneur à les accompagner vers Toi. Qu’ils vivent saintement et que leur Vie sur cette Terre se fasse selon Ta volonté d’Amour pour eux.



La vie de convertie


17 mars (8ème jour de la neuvaine)

Comment décrire mon état ? Je me sens imbibée de Dieu, comme un baba au rhum baignant dans l’amour. Dieu est en moi et je suis en Lui. Je pense à Lui en permanence, je me sens toute proche de Lui. Il n’est qu’à quelques centimètres de moi, j’ai l’impression qu’Il va me taper sur l’épaule. Quelle sensation merveilleuse ! Je ne suis plus tout à fait dans ce monde. J’ai du mal à me connecter au réel. La nuit, je Lui parle. Je me réveille et je suis en conversation intérieure. Rien ne peut m’éloigner de Lui. Je ressens une force surnaturelle qui m’entoure. J’ai l’impression d’être inatteignable, comme protégée de tout danger. Cette force palpable, je comprendrai plus tard que c’est un des sept dons du Saint Esprit. Je goûte, j’expérimente le don de force. Pour la première fois, je comprends ce qui peut permettre à un chrétien d’être martyr pour le Christ. C’est une petite révolution intérieure. Le martyre m’a toujours beaucoup effrayée. C’est d’ailleurs pour cette raison que la sainteté ne m’a jamais attirée enfant, car si c’était pour finir comme Jehanne d’Arc… non merci ! Mais aujourd’hui, concrètement, je réalise qu’il y a une force surnaturelle dont sont comblés les amis de Jésus qui acceptent d’offrir leur vie par amour pour Lui, comme Il l’a fait pour nous. A vue humaine, c’est impossible, mais avec le secours de l’Esprit-Saint, je comprends maintenant que c’est une tout autre histoire. Voilà comment le Seigneur m’éduque : à travers sa Parole, mes propres expériences, les livres que je lis, les personnes qui me parlent : avec un cœur ouvert, les mystères prennent petit à petit plus de sens jusqu’à s’incarner. Les choses les plus irrationnelles prennent une nouvelle dimension. Ce sont comme de petites lumières qui s’allument dans mon cœur, pour toujours. De petites révélations qui me permettent d’avancer.


18 mars (dernier jour de la neuvaine)

Nous sommes à l’avant-veille de la grande journée organisée par la paroisse Saint Pie X. Toujours rien à l’horizon. Mes clientes se réjouissent toutes de me retrouver samedi. Tous mes rendez-vous sont confirmés. Au fond de moi, je bous d’impatience. Je suis excitée comme une puce. « Seigneur, que me réserves-Tu ? Comment vas-Tu faire ? »

Je visite le site Internet de la paroisse en question. Il faudra bien que deux rendez-vous (sur les quatre planifiés) soient annulés pour que je puisse m’y rendre sans bâcler ma confession.

Il est 19h quand Monsieur Jean Castex commence sa conférence de presse. Notre premier ministre nous fait part d’une nouvelle décision : à partir de vendredi soir minuit, les parisiens seront confinés chez eux.


Mes deux premiers rendez-vous du week-end sont donc annulés. Je serai libre jusqu’à 14h00.


Et voilà ! Saint-Joseph m’a exaucée. Comment ne pas le louer ? J’exulte de joie, je lance des bravos au Seigneur dans mon cœur. Cela me fait surtout comprendre clairement que le temps de Dieu n'est pas le temps des hommes. Je sais que ce désir très fort de me rendre à cette journée de prière et de réconciliation m'a été inspiré par Dieu. Et je comprends que Dieu savait qu'il pouvait m'inspirer cela car je pourrai y aller. Non pas qu'Il soit marionnettiste, mais tout simplement parce qu'il n'y a ni passé, ni présent, ni futur pour Lui. Il inspire en même temps qu'Il réalise. Ainsi, rien, absolument rien, n'est impossible à Dieu !



20 mars :

Je me rends à l’église pour y vivre une confession dont je garderai le souvenir toute ma vie. Je dépose dans un torrent de larmes toutes mes fautes au Seigneur. Les mots sont trop pauvres pour décrire l’état de mon âme. Je suis seule avec Lui et je Lui dis tout ce que j’ai sur le cœur. Le prêtre qui m’a reçue en confession me donne l’absolution et me dit : « Vous savez que c’est une grande grâce que vous avez reçue ? Il faut vraiment remercier le Seigneur ! » Je lui réponds que je le sais. Il enchaîne : « Et la Sainte Vierge voudrait se réjouir avec vous ! »

Mon cœur surabonde de joie.


La route est belle. Le chemin ne s’arrête pas là, bien au contraire. Ma vie commence aujourd’hui.


Je suis de retour à la maison. Je me prépare à recevoir mes clientes de l’après-midi. J’allume la radio.

Étienne Daho chante :

Mais tout peut changer aujourd'hui

Et le premier jour du reste de ta vie

C'est providentiel



Un an plus tard :

Ma vie est tout autre et pourtant rien a changé. Je fais le même métier, j’ai le même mari, les mêmes enfants et les mêmes amis. Je ne suis pas devenue sainte. Mon caractère est toujours le même. Cependant, je n’avance plus dans la vie sans objectif. La route s’est éclairée. J’ai un guide, à moi de suivre ses pas, de lui faire confiance et de lui offrir mon cœur. Bien entendu, de nombreux mystères restent et resteront. Le Seigneur me connaît. Il me donne ce dont j’ai besoin, précisément, patiemment, amoureusement. J’ai à cœur de servir Dieu, de Lui rendre témoignage, de passer le relais en quelque sorte. Je me sens responsable, comme des milliers d’autres hommes et femmes l’ont fait jusqu’à ce jour, de transmettre la Bonne Nouvelle.


« Il nous est impossible de nous taire sur ce que nous avons vu et entendu » (Ac 4, 20)

Merci !




Sur le blog, retrouvez :


YouPRAY, et la conversion d'une catholique (1ère partie de ce témoignage)


La Parole de Dieu, témoignage d'Alice D.


Neuvaine à Saint Joseph, pour prier Saint Joseph


Le Secret de Marie, pour découvrir la consécration à Marie



Consécration aux Saints Cœurs unis, pour découvrir la consécration à Jésus et Marie

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