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YouPRAY, et la conversion d'une catholique

A Charles de Foucauld qui venait une Nième fois lui demander de lui prouver rationnellement que Dieu était Quelqu’un, un prêtre répondit : « Priez d’abord, et ensuite vous croirez ! »


Et si c’était vrai ? Et si tous ceux qui cherchent des signes logiques, des explications rationnelles commençaient à prier ? Que se passerait-il ?


Le témoignage de Constance aujourd’hui illustre la force de la prière, même lorsqu’on ne sait pas trop en quoi l’on croit…



« Recherchez mes paroles, désirez-les ; elles feront votre éducation. » (Sg 6, 1-11)


Il y a un an, ma vie a basculé, totalement, radicalement. Le Seigneur y est entré et s’y est fait une place : la meilleure, la plus grande.


Une enfance paisible


Je suis née dans une famille catholique pratiquante tout à fait classique. Petite fille, je ne faisais pas de vague et grandissais dans une totale insouciance. La vie s’écoulait paisiblement et je profitais pleinement de ce que la nature avait daigné me donner : un papa, une maman, cinq frères et sœurs, de nombreux cousins et cousines, des amis, un don pour le dessin et les activité manuelles… Je vivais sans me poser de question. Une seule me hantait : que va-t-il se passer après cette vie ? J’étais tétanisée à l’idée de la vie éternelle dont mes parents me parlaient. Loin de me rassurer, l’idée d’une éternité me donnait le vertige et la nausée. On ne compte pas les soirées où j’allais pleurer dans la chambre de mes parents, angoissée par cette question sans réponse, cherchant en vain auprès des grandes personnes une réponse logique et implacable qui ferait disparaître toutes mes peurs. Je priais quelquefois du fond de mon lit avant de m’endormir et demandais à Dieu de me libérer de cette angoisse avant que je devienne adulte, avant qu’à mon tour je doive rassurer mes enfants.



Là où pratique religieuse et foi dans le Christ ne vont pas forcément de pair


En apparence bien sous tout rapport…

A quoi ressemblait ma foi de petite fille ? Baptisée toute jeune, j’ai demandé très tôt à faire ma première communion. J’ai reçu le sacrement de l’Eucharistie à 5 ans. Cours de catéchèse, scolarité dans des établissements catholiques, scoutisme, nombreux amis catholiques et pratiquants, prière et retraites en famille... Adolescente, je participais à quelques retraites de jeunes dans des foyers de charité, aux Journées Mondiales de la Jeunesse à Paris puis à Rome, et à certains autres rassemblements chrétiens.


Oui mais…

Contrairement aux apparences, ma foi n’était pas celle d’une catholique convaincue mais se rapprochait plutôt du théisme. Partant du principe que ma nature humaine est dotée d’une intelligence voulue par Dieu, je devais être capable de prouver son existence par cette intelligence et n’acceptais pas de croire en ce qui n’était pas raisonnable. Ainsi, ma croyance s’arrêtait-elle à ce que mon expérience pouvait me faire découvrir par mes sens, et à ce que ma logique pouvait admettre.


Dieu, dans ma tête

Je croyais fermement en l’existence d’un Dieu créateur, à l’origine du monde et de notre humanité, auteur de cette nature qui me fascinait par sa complexité et sa beauté.

Je poursuivais mon raisonnement et ajoutais à ce Dieu quelques qualités de puissance et de perfection et plus particulièrement la vertu d’Amour.


A 18 ans, je rencontrais l’homme de ma vie. Un véritable coup de foudre, un sentiment ravageur qui me brûlait de l’intérieur. Je découvrais à travers notre histoire la merveille et la puissance de ce sentiment, cadeau dans la vie des hommes. Subjuguée, je décidais que mon Dieu créateur en était la source et qu’il était l’Amour parfait.

Je ressentais au fond de moi la nécessité de tendre vers ce Dieu d’Amour, un but à atteindre indéfinissable et pourtant très prégnant.


Plus tard, je fis l’expérience de l’action bienveillante de ce Dieu. Quelques évènements m’avaient fait ressentir que cet Amour pouvait circuler et toucher le cœur des gens qui l’invoquent. J’accordais donc à mon Dieu cet Esprit-Saint qui pourvoit et intervient mystérieusement dans nos vies.


Je trouvais dans la religion catholique de nombreux points communs avec mes croyances. J’envisageais mal que la religion de mon enfance puisse être LA bonne, et j’étais d’ailleurs plutôt hermétique à ce genre de pensée un peu trop simpliste. Mais puisqu’il me semblait nécessaire de suivre un guide pour cheminer vers cette perfection d’Amour, je décidais de continuer à pratiquer la religion catholique, tout en gardant un esprit critique.


Catholique à ma sauce

Mais j’étais bien embarrassée par de nombreux dogmes de l’Église catholique.


Impossible d’accepter de croire en Jésus, Fils de Dieu, né d’une vierge, ressuscité d’entre les morts, venu pour nous sauver du péché. Inconcevable de croire en la transsubstantiation, la conversion du pain et du vin en corps et sang du Christ lors de l'Eucharistie. Comment adhérer, en outre, à cette histoire de vie éternelle ? Cela me semblait être une explication rassurante pour personnes faibles qui n’osent pas regarder la mort en face.


Progressivement, je me suis forgé ma propre religion, faisant le tri dans ce que le catholicisme me proposait et laissant aux gens naïfs ces croyances insensées.




Zones d’ombres dans ma petite vie tranquille


La vie nous a fait traverser quelques épreuves douloureuses. J’ai fait 6 fausses couches depuis mon mariage. Et nous avons perdu brutalement une cousine de 21 ans, puis une nièce de 8 ans et récemment un neveu de 21 ans. Un face à face douloureux et inquiétant avec la mort qui me ramenait systématiquement à ma propre existence, à son but, à son sens, à sa fin inéluctable… Au-delà de la souffrance de voir mes proches aussi éprouvés, l’angoisse de ma propre mort refaisait surface.


Des questions sans réponses et de nombreuses contradictions pour ma foi trop rationnelle.


En-dehors de ces évènements marquants, ma vie se déroulait sans encombre. Je jouissais d’une vie paisible, entourée d’un mari aimant, d’enfants affectueux et je pratiquais le métier de mes rêves. Mon quotidien me comblait totalement. Je me sentais chanceuse et j’avais la satisfaisante impression de bien réussir ma vie. Cela suffisait à mon bonheur.


Jusqu’en 2020…




Des contradictions qui dérangent


Mars 2020 :

Suite au décès de notre neveu Éloi et à la naissance de notre fille, face au mystère de la mort et au miracle de la Vie, je ressens le besoin de creuser la question de ma foi. Le confinement m’offre l’occasion inédite d’une introspection.


Je prends conscience d’une contradiction qui me trouble de plus en plus. Ma vie quotidienne exclut Dieu de tout. Mes projets professionnels et familiaux sont motivés par une quête de bonheur, de stabilité et de plaisirs. Ma vie chrétienne est dissociée de mon quotidien, vécue à part, dans des rituels vides de sens ou dans des prières ponctuelles lorsque les épreuves surgissent et viennent troubler mon quotidien. Je réalise que je vis comme une schizophrène : j’ai deux vies qui ne se mélangent pas et qui s’opposent souvent.




YouPRAY, une révolution dans ma vie


C’est à cette époque que je découvre par l’intermédiaire de mon frère l’existence d’une application de prière qui va changer ma vie : YouPRAY.


Je l’adopte rapidement, y trouvant justement de quoi nourrir mes réflexions et approfondir ma quête. Et puis cette application a le mérite de proposer du contenu audio, uniquement. Rien à lire, juste à écouter. Pour moi qui détestais lire (je n’ai lu qu’une dizaine de livres en 39 ans), c’est idéal.

Elle est bien pratique cette application ! Je peux suivre un enseignement en faisant ma cuisine, prendre ma douche en chantant des louanges ou écouter une vie de saint avec les enfants pendant un voyage. Et surtout, je commence à écouter l’Évangile au quotidien. Quel phénomène étrange : voilà une quarantaine d’années que je vais à la messe le dimanche et que j’entends ces textes. Et pourtant, j’ai l’impression de les écouter pour la première fois. L’Évangile me passionne ! Je découvre l’histoire d’un homme de caractère, doux et autoritaire, fascinant et accessible. Une histoire pleine de bon sens, pleine de rebondissements. Des personnages secondaires dont le caractère m’amuse et me séduit.


Novembre 2020 :

Lors d’un énième confinement, nous suivons la messe en visioconférence. Un prêtre lance un défi : il nous propose d’essayer de faire 10 minutes de prière quotidienne jusqu’à Noël. Il témoigne que cela change une vie, qu’il ne connaît personne qui ait joué le jeu et dont la vie n’ait pas radicalement changé. Je suis attirée par cette proposition et décide désormais d’écouter l’Évangile en silence, en prière. Je ne sais pas que je suis sur le point d’entamer une vie nouvelle, qu’en faisant entrer la prière dans mon quotidien, tout sera différent. Je ne mesure pas l’importance de la prière. Je n’en ai jamais fait l’expérience. Mais le Seigneur, patiemment, m’a attirée à Lui, suscitant enfin en mon cœur le désir de lui offrir un peu de mon temps.


Immédiatement, il se produit un phénomène troublant. L’Évangile me touche en plein cœur. J’ai l’impression que les textes ont été choisis pour moi. Ils répondent à mes questions, à mes préoccupations du jour, et cela produit en moi une émotion intense. Chaque matin, je passe un quart d’heure à pleurer sans comprendre ce qui m’arrive. Je sens mon cœur se dilater chaque jour davantage et l’Évangile m’envahir d’une espérance nouvelle. Mes temps de recueillement s’allongent, je suis attirée de plus en plus vers cette prière matinale.


Un matin de novembre, je suis en voiture avec mes enfants. Nous écoutons ensemble l’Évangile du jour. Brutalement, le rêve que j’ai fait la nuit précédente me revient à l’esprit. Je suis profondément humiliée par ce songe et je me sens poussée à le raconter à mon fils (12 ans).

« J’ai rêvé que j’étais en voiture, un soir, à l’heure du couvre-feu. Je refuse une priorité et provoque un grave accident. Je constate de gros dégâts sur l’autre voiture tandis que la mienne n’a quasiment aucune trace. J’hésite. Je vois bien qu’il y a des blessés dans l’autre voiture, probablement des enfants car c’est une grosse familiale. J’entends des gémissements et des appels au secours. Je m’éloigne discrètement. Je roule quelques minutes pour faire demi-tour, après avoir soigneusement vérifié que personne ne m’a vue. Et je retourne sur les lieux du drame pour porter secours aux blessés qui, naturellement, voient en moi leur sauveur et me bénissent pour ma bonté. »


Je comprends immédiatement que ce rêve a un sens, que Dieu m’interpelle et me dit : « Tu voudrais t’approcher de moi, mais regarde-toi ! Tu ne sais pas aimer, tu fais semblant. Tu fais les choses pour ta gloire et non pour la mienne… Si tu veux t’approcher de moi, il va falloir changer ». Je suis médusée, couverte de honte. Alors que je ne m’étais jamais perçue comme cela, je me reconnais pleinement dans ce rêve. Comme si un voile avait été levé sur ma nature profonde. Je n’ose pas le raconter à mon mari, j’ai trop honte de m’avouer aussi intéressée, hypocrite et vaniteuse.


Le lendemain matin, nous prenons le petit-déjeuner en famille. Les enfants réclament à nouveau d’écouter l’Évangile du jour (Luc 16, 9-15)


Quand ils entendaient tout cela, les pharisiens,

eux qui aimaient l’argent,

tournaient Jésus en dérision.

Il leur dit alors :

« Vous, vous êtes de ceux qui se font passer pour justes

aux yeux des gens,

mais Dieu connaît vos cœurs ;

en effet, ce qui est prestigieux pour les gens

est une chose abominable aux yeux de Dieu. »


En face de moi, mon fils me scrute et rit gentiment de moi. « Ça va Maman ? Tu as compris que l’Évangile est pour toi ce matin ? » Je rougis car je suis percutée encore une fois par l’Évangile. Mon mari m’interroge. Je suis contrainte de lui raconter…

Ce rêve est une révélation qui m’humilie et m’émerveille tout à la fois car je me sens poussée à changer. Je ne suis pas vexée, je suis plutôt heureuse de me voir ainsi en vérité, sans filtre. Merci Seigneur de m’avoir ouvert les yeux ! Merci de m’offrir l’occasion de changer !


Janvier 2021 :

Plus j’écoute l’Évangile, plus les choses s’éclairent. Il me semble de plus en plus que Jésus m’instruit lui-même. Ce n’est plus une voix que j’écoute, c’est sa voix. Je m’enfonce avec délice dans la prière qui me ressource et m’emplit d’une joie nouvelle. Je comprends enfin la prière du Notre père : « que ta volonté soit faite ». Je me mets à écrire dans un petit carnet mes réflexions : « Notre Père peut nous aider dans les épreuves que nous traversons. Demandons-lui de nous rapprocher de Lui, d’être son intime, de vivre pleinement l’Amour filial qu’Il nous réserve. Alors les souffrances vécues avec lui se transformeront en don, alors Il nous consolera, alors nos peines porteront du fruit. »




Le difficile chemin de la réconciliation


Mes notes deviennent des prières et ma relation à Dieu de plus en plus intime. Le 8 janvier, je lui confie un poids que j’ai sur le cœur : « Pardon Seigneur car je ne comprends pas le sacrement de la réconciliation. Je ne suis pas assez courageuse pour aller à la rencontre d’un prêtre et je crois que mes prières suffisent. Aide-moi à vivre ma Foi totalement, comme tu le souhaites. Seigneur, manifeste-toi à moi dans la réconciliation et rappelle-toi à moi afin que je ne puisse plus m’écarter de ta volonté si cette démarche est si importante qu’on me le dit. »

Ma dernière confession remonte à mon mariage, c’est-à-dire 16 ans plus tôt. Je suis incapable d’y retourner car cela me fait peur…



A suivre... ICI



Retrouvez l'application YouPRAY ici.



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