L'Avent... Période d'attente et de préparation de nos cœurs. Comment ne pas penser à toutes ces femmes qui attendent un enfant ? Source de joies mais aussi d'inquiétudes, la grossesse est une période de grande vulnérabilité. Contempler Joseph qui protège Marie nous fait toucher du doigt la responsabilité des pères ici-bas.
L'Avent... Période d'attente. Comment ne pas penser aussi à tous ces couples qui espèrent tant cette joie d'attendre un jour un enfant ?
Nous avons déjà présenté les NaProTechnologies sur le blog. Nous avons aussi observé le cycle féminin, proposé des pistes... Et peut-être ces articles font-ils mal aussi à des lecteurs, des lectrices qui attendent si intensément, qui souffrent en silence, et qui savent que non, les NaProTechnologies, ce n'est pas magique non plus, avoir un bébé, ce n'est pas si simple.
Alors aujourd'hui, nous pensons particulièrement à ces couples en attente, en espérance. Et cette histoire que nous lisons nous donne de contempler le mystère de la vie, et de rendre grâce. Merci Marie, Vierge et Mère si attentionnée !
Le journal cath.ch nous a donné l'autorisation de vous proposer à lire ce témoignage paru le 3 novembre 2021. Qu'il en soit remercié.
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Margot, fruit de la NaproTechnologie et de la Madone
Aux premiers signes d’infertilité, on a proposé la fécondation in vitro à Virginie et Vincent. Ils ont préféré une approche plus douce qui répare la nature plutôt que de la remplacer, la NaproTechnologie. Mais c’est quand la Madone s’en est mêlée que Margot est arrivée…
Article écrit par Christine Mo Costabella
Cela fait deux ans que Virginie et Vincent sont mariés quand ils se disent que, quand même, c’est bizarre qu’un bébé n’ait toujours pas pointé le bout de son nez. Elle a 34 ans, lui 31. «On n’était pas particulièrement anxieux, mais on souhaitait avoir des enfants, raconte Virginie, assise à côté de son mari dans leur salon à Savièse. C’est surtout Vincent qui se réjouissait de ressortir les Lego», dit-elle avec un sourire en direction de l’intéressé.
Sans se mettre trop de pression, les deux époux prennent rendez-vous à l’unité de fertilité de l’Hôpital du Valais à Sion. Histoire de s’assurer que tout va bien. Les médecins ne trouvent rien d’anormal, ni chez lui ni chez elle. «Mais comme depuis deux ans, je n’étais pas tombée enceinte, ils nous ont proposé directement une insémination artificielle, voire une fécondation in vitro».
Tuer une mouche au bazooka
Pour Virginie, qui s’attendait à une simple consultation pour avoir quelques pistes, c’est un choc. «Quand ils ont posé devant nous le catalogue de la FIV, je me suis mise à pleurer. La gynécologue m’a alors tendu la carte d’une psychologue. Elle devait se dire: ‘La pauvre, ça doit vraiment être une grosse souffrance!’ En fait, je n’avais pas de problème à ne pas avoir d’enfant. Mais j’ai été sidérée que la première réponse qu’on nous donne, ce soit la FIV. Vincent a été très chevaleresque: il m’a fait sortir et m’a assuré qu’on ne remettrait jamais les pieds dans ce service.»
Qu’est-ce qui était si choquant pour eux? «La disproportion entre le problème et la réponse, affirme Vincent. Ils ont sorti l’artillerie lourde pour tuer une mouche. C’est comme si j’avais une jambe cassée et qu’on me disait: ‘Pas de problème, on va vous mettre un exosquelette’. Ça marche! Mais ce n’est pas proportionné.» Pour lui, qui est charpentier, c’est le symptôme d’une société de consommation et du tout technologique. «Vous n’arrivez pas à tomber enceinte? Aucun souci, nous pouvons le faire à votre place.»
L’intraveineuse au dessert
L’opposition de l’Église à la procréation médicalement assistée a-t-elle également joué, pour eux qui sont catholiques pratiquants? «Je crois que naïvement, pour moi, ce n’était tout simplement pas comme ça que l’on faisait les enfants, répond Virginie. Bien sûr, j’avais entendu la position de l’Église. Mais je n’ai pas pleuré parce que je voulais faire une FIV et que l’Église me l’aurait interdit; j’ai pleuré, parce que pour moi – sans jugement pour ceux qui pensent autrement –, faire un enfant sans faire l’amour, c’était comme être invité à un repas où l’on vous nourrit par intraveineuse.»
Le couple entend alors parler de la NaproTechnologie par des amis français. La méthode, dont le nom signifie «Natural Procreative Technology», ou technologie de procréation naturelle, est aussi «médicalement assistée». «Mais l’idée est de comprendre pourquoi un couple en âge de procréer n’y parvient pas et d’y remédier, explique Vincent. On répare la nature, on ne fait pas à sa place.»
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Des milliers de bavettes
En allant (...) consulter à Lugano en février 2019, Vincent et Virginie font halte dans l’immense sanctuaire de Notre-Dame de Re, dans la partie italienne des Centovalli. En entrant dans l’église, qu’ils ne connaissaient pas, ils sont saisis par les milliers de bavettes suspendues partout sur les murs. «Un vieux prêtre s’est approché de nous et nous a demandé si nous étions des touristes, raconte Virginie. Nous avons dit que non, que nous étions sur la route pour voir notre gynécologue, car nous n’arrivions pas à avoir d’enfant.»
Le prêtre leur dit sans détour: «Eh bien, je vais prier pour vous, et vous reviendrez ici pour rendre grâce». Virginie pense alors qu’il est bien gentil, mais qu’il y a déjà beaucoup de monde qui prie pour eux. Le vieux curé insiste: «Alors, quand est-ce que vous revenez pour remercier?»
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Merci à la rédaction de cath.ch de nous avoir permis de reproduire ici le début de ce témoignage de vie.
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