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  • Photo du rédacteurMarie D

Plaisir d'écrire

"Comment vas-tu ?

- Bof... Comme un lundi..."


Et si pour certains, c'était plus nuancé ?



Après le témoignage de Clothilde et l'entretien avec Alix et Geneviève, voici une nouvelle rencontre : Blandine Brisset nous confie les joies de son travail et son passe-temps favori, à côté.


Quand le travail laisse une petite place à la passion...



Comme un lundi #3






Parlez-nous de votre métier : quel chemin avez-vous parcouru pour ensuite enseigner ?

Mon chemin n'a pas été très direct car au départ, j'avais commencé des études pour devenir clerc de notaire. Mais un stage dans une étude notariale m'a permis de me rendre compte que je faisais fausse route. Il a fallu reprendre les études à zéro mais je n'ai jamais regretté mon choix.



Vous enseignez à domicile, c'est étonnant pour ce métier ; quels avantages y trouvez-vous ?

J'ai d'abord travaillé sept ans dans des écoles ordinaires et à présent, cela fait douze ans que j'enseigne à des enfants malades et/ou handicapés. J'ai découvert l'enseignement auprès des enfants malades en stage, à l'hôpital de Garches lorsque j'étais étudiante. Je ne sais pas s'il y a des avantages mais ce que je sais c'est que j'ai eu le sentiment de changer complètement de travail lorsque j'ai quitté l'enseignement traditionnel. Ce qui me plaît dans ce travail à domicile - plus que des avantages - c'est la relation très particulière qui s'instaure avec les élèves et les familles, c'est le côté enseignement "sur mesure" que l'on va adapter pour chaque élève, en fonction de leurs capacités, de leur état de santé, de leurs centres d'intérêt. Alors qu'il est facile de vite tomber dans la routine lorsque l'on enseigne dans la même classe pendant des années, là il n'y a jamais de routine dans cet enseignement. Même d'une semaine sur l'autre, les choses peuvent changer.



Une joie dans votre métier ?

Je crois que ma plus grande joie est de voir un élève réussir à lire à la fin d'une année, alors que tout le monde disait que ce même enfant ne pourrait jamais apprendre à lire. C'est aussi recevoir un mail d'une maman d'un ancien élève m'annonçant que son fils vient d'avoir le brevet et qui me remercie pour tout ce que je lui ai apporté.



Depuis quelques années, votre passe-temps favori est d'écrire. Racontez-nous comment vous avez commencé !

Écrire est ma façon de décompresser. Certains jouent de la musique, d'autres font de la cuisine, moi j'écris ! Rien d'incroyable pour le début... J'ai toujours aimé écrire mais je n'allais jamais jusqu'au bout d'une histoire par manque de temps. Un jour, je me suis tout simplement décidée à le faire et ça a donné La babouchka du 6ème étage !



Racontez-nous une anecdote au sujet de la création d'un de vos personnages. Où puisez-vous l'inspiration pour faire vivre vos personnages ? Sont-ils inspirés de personnes réelles ?

Je n'ai pas vraiment d'anecdote... J'aime beaucoup lire et je suis sûre que cela m'aide à avoir de l'inspiration. Je déborde d'imagination ; je dois dire que c'est naturel, ça vient tout seul et j'ai encore beaucoup d'idées pour de futurs romans. Tous mes personnages sont fictifs, aucun n'est inspiré d'une personne connue.

Quant à la seule chose vraie que j'ai racontée, c'est dans La Babouchka ; c'est un détail mais il s'agit de l'histoire des punaises de lit qui m'est effectivement arrivée à Lourdes !



Quelle(s) difficulté(s) rencontrez-vous dans l'écriture de vos romans ?

J'ai tendance à trop rentrer dans les détails... Pour La Babouchka par exemple, l'éditeur m'a fait retirer une centaine de pages. J'ai eu beaucoup de mal à l'accepter mais au final, je sais que cela était nécessaire et valait le coup !

Il m'est aussi arrivé d'avoir le terrible syndrome de la page blanche et pendant deux ou trois mois, j'ai été incapable d'écrire une ligne. Mais dès l'instant où j'ai eu "l'idée" qui me manquait, c'était reparti !




Quelle(s) joie(s) ?

Ma plus grande joie est d'entendre dire que mes livres font du bien ou qu'ils sont si prenants que les lecteurs n'arrivent pas à les lâcher !



Pourquoi publier à compte d'auteur ?

J'ai eu une chance incroyable pour mes deux premiers romans. Mais mon éditeur a refusé Quatre places pour l'Alsace, estimant que mon roman n'était pas historique. Je me suis donc relancée à nouveau dans la recherche d'un nouvel éditeur et ce, en plein Covid. Avant, c'était déjà difficile mais là, c'était presque mission impossible. Entre les éditeurs qui refusaient tout simplement les manuscrits et ceux qui mettaient dix mois à vous répondre négativement, cela a été pénible. Et puis un jour, quelqu'un m'a parlé de l'auto-édition et je me suis dit que cela valait toujours mieux que rien. Je me suis donc lancée. Puis mon éditeur a refusé le tome 1 de la Saga des Montazay car l'histoire était uchronique (NDLR : une uchronie est un récit fictif qui trouve son point de départ dans l'Histoire mais reste bien une fiction). J'étais terriblement déçue mais c'est ainsi... L'auto-édition est pour moi une solution temporaire - du moins je l'espère ! - en attendant "un vrai éditeur". J'espère que cela viendra bientôt mais je ne désespère pas... J'ai déjà vendu 6000 livres depuis 2018, ce n'est pas rien !


Présenté sur @lesecret.demarie et sur notre page Facebook



Des projets ?

Oui, un nouveau roman pour l'an prochain, demandé par mon éditeur, c'est donc une excellente nouvelle ! Il se passera sur une période différente mais je préfère ne pas en dire plus pour le moment !



Alors, pour vous, comment voyez-vous le lundi arriver ?

  • Oh non… Lundi… La poisse… Vivement vendredi soir et le week-end !

  • Chouette ! Je vais pouvoir vivre des tas de trucs !

Un peu des deux : "Oh non… Lundi… Vivement vendredi soir et le week-end" pour que je puisse faire mille choses que je n'ai pas le temps de faire en semaine et bien entendu pour écrire !


Malgré tout, je suis heureuse de retrouver mes petits élèves le lundi mais dans mes rêves les plus fous, j'aimerais travailler à mi-temps pour avoir plus de temps pour écrire. Évidemment, mes livres sont loin de pouvoir me faire vivre donc c'est tout à fait exclu !



Merci Blandine !



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