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Le Secret de Marie : genèse d'un blog catholique

Il est là. L’article qu’on a dans le cœur depuis la création de ce blog.


Voilà un mois que le site est en ligne. Et très vite, de nombreuses personnes nous ont demandé: pourquoi ce nom de blog? Pourquoi cette collaboration entre nous deux Agnès? Pourquoi aujourd’hui?

Je vous livre ici un peu de notre histoire, telle que je l’ai vécue pour ma part. Un jour peut-être, Agnès apportera-t-elle un autre éclairage…


Philanthropos


Agnès et moi nous sommes rencontrées à Philanthropos, il y a presque 7 ans maintenant. Ce fut une année fondatrice pour l’une et l’autre.

Nous étions cinquante dans notre promo. Cinquante à vivre au rythme des messes quotidiennes, de la vie fraternelle, et des cours de philosophie et de théologie. Cinquante à partager une communion de destin, de vie, de joies et de peines durant une année complète.

Quand on vit une année pareille et qu’on est aussi nombreux, il est impossible d’être proche de chacun. Agnès et moi n’étions pas particulièrement intimes au terme de ces quelques mois. Mais à cinquante, nous avions vécu une expérience commune qui nous liait de façon particulière. Une expérience ecclésiale : il s’était tissé entre nous un lien qui surpasse celui de l’amitié ou de la simple affection. C’était celui de la communion des saints. Celui qui lie les membres du corps du Christ entre eux.

L’idée du blog


Il y a quelques mois, Agnès écrivait à plusieurs mamans de son entourage, pour les inviter à participer à un blog autour de la maternité. J’avais répondu positivement à cet appel, sans toutefois savoir précisément ce que j’allais partager ou raconter. Dans l’idée d’origine d’Agnès, le blog était non confessionnel, avec possibilité toutefois d’aborder des thèmes autour de la foi.

Plusieurs mois passèrent et le projet de blog d’Agnès évolua finalement en projet de livre.


Fécondité nouvelle au cœur du deuil


Début février, je découvre que je suis enceinte. Début mars, je perds mon petit bébé. Cette terrible épreuve atteignit notre famille en plein cœur. Mon bébé s’en allait, quelques heures à peine après que j’ai vu et entendu son petit cœur battre…

Mais cette petite âme eut bien pitié de sa pauvre mère. Aussitôt contre le cœur de Jésus, mon bébé supplia assurément notre tendre Mère de me prendre sous son manteau et de m’accorder une fécondité nouvelle. Je ne pouvais poursuivre cette grossesse dans ma chair, maternité arrachée… Ne fallait-il pas cependant que par cette vie donnée, je porte du fruit ?


Après les semaines de paralysie qui suivent inévitablement une telle tragédie, je pénétrai enfin le cœur du deuil : ce moment de lâcher prise qui désarme et qui bouleverse. J’acceptai de me mettre à la disposition de la Sainte Vierge et de porter du fruit non pas comme je l’avais espéré mais comme elle le désirait.

Aujourd’hui, mon bébé continue de grandir dans le cœur de Dieu et moi je poursuis cette fécondité de façon nouvelle dans mon âme.


Par la suite, Agnès m’annonça sa propre grossesse. Quelle surprise d’apprendre que son terme était le même, au jour près, que celui de ma grossesse physique inachevée!

Agnès était amenée à vivre dans sa chair ce que je devais poursuivre dans mon cœur. Je reçus tous ces petits signes comme des appels à la méditation et à l’action de grâce.


Poussée donc par une intuition qui était là en germe depuis quelques temps, je recontactai Agnès: « Agnès, c’en est où ton projet de blog ? Si c’est toujours d’actualité, mais que c’est en stand-by, lançons-nous, toi et moi ! Faisons quelque chose de résolument catholique ! ».

Et Agnès de me répondre quelques jours plus tard : « Je sors d’une retraite géniale pour les femmes. J’ai du grain à moudre et la plume me démange ! Allons-y ! »


Et c’est ainsi qu’en quelques jours à peine, le site fut construit, le logo créé et le nom choisi… Et quel nom!


Le Secret de Marie


Le secret de Marie est une œuvre spirituelle de Saint Louis-Marie Grignion de Montfort. Dans ce petit recueil, l’auteur nous livre le secret merveilleux d’une sainteté garantie : Marie. C’est l’arme fatale du Seigneur! Celle qui désarme le démon. Celle par qui Dieu s’incarne. Celle en qui nous prenons la forme du Tout-Puissant. Se consacrer à elle signifie la laisser agir à travers nous à chaque instant.

Mais je ne m’étendrai pas davantage sur le bouquin en lui-même, car un magnifique article sur ce thème, rédigé par les bons soins de Marie D, suivra ces prochaines semaines.


En juillet 2012, je vécus une rencontre extraordinaire avec Marie, qui pourrait sans doute faire l’objet d’un article «témoignage», tant il serait ambitieux de la résumer en seulement quelques lignes. Je vais m’y risquer toutefois.


Mes parents ont un attachement particulier à la Sainte Famille (ils se sont d’ailleurs mariés en sa fête, un 27 décembre). J’ai reçu Marie pour Maman dès avant mon baptême, puisque mes parents nous consacraient à elle en nous donnant à chacun son nom. Mon père et ma mère ont une grande piété mariale et j’ai grandi avec la bienheureuse assurance que ma Mère du Ciel m’aimait. L’entrée dans l’âge adulte fut cependant tumultueuse et bien vite je ne parvenais plus, en tant que femme, à dialoguer avec la Vierge Marie.

En juillet 2012, au cours d’un festival de jeunes, je choisis de me confesser et de confier au prêtre ma rage et ma peine de ne pas avoir de relation personnelle avec la Ste Vierge, de la sentir lointaine et distante, parfaite et inaccessible.

Directement après cette confession, je retournai à ma tente et y trouvai sur le sol, comme déposée par une main invisible, une feuille où figurait la prière de consécration de St Louis-Marie. Je reçus cela comme une volonté divine pour ma vie de foi et gardai ce papier précieusement.

Un mois durant, je récitai quotidiennement cette prière sans savoir pourquoi, ni ce que cela signifiait. Un jour, alors que j’étais au mois évangélique (un mois de retraite en silence chez les petites sœurs de Bethléem), Marie soudainement me fit sentir par une grâce sensible qu’elle plaçait son trône au plus intime de mon cœur et étendait son royaume jusqu’à ses confins.


Par la suite, je découvris deux recueils fondateurs pour ma spiritualité : Le secret de Marie et le Traité de la vraie dévotion à Marie. Quelqu’un, 300 ans auparavant, mettait les mots sur ce que j’avais découvert de façon empirique : Marie, ma porte du Ciel ! Ou encore… A Jésus, par Marie !


Et c’est ainsi que 8 ans plus tard, alors qu’on « brainstormait » avec mes sœurs et ma maman pour une idée de nom de blog (à ce moment, Agnès n’avait pas encore accepté l’invitation), ma sœur Claire m’envoya une longue liste de propositions et dedans figurait « Les secrets de Marie ». Tout de suite, cela m’évoqua le nom de l’ouvrage de St Louis-Marie qui fut si déterminant pour moi et ce fut une évidence ! Le blog s’appellerait Le Secret de Marie.

Une œuvre qui appartient à Marie


Lorsqu’Agnès et moi affirmons : « Cette œuvre appartient à Marie », ce n’est pas de la fausse humilité. Ce n’est pas une belle phrase toute trouvée, qui sonne bien. C’est réellement l’expérience que nous faisons : Marie à l’œuvre depuis le début et sans cesse.


Pourquoi deux Agnès? Pourquoi deux jeunes femmes dont les liens d’amitié se fortifient et s’approfondissent tant depuis le début de cette entreprise? Pourquoi maintenant et de cette façon? Pourquoi parler de la femme? Pourquoi parler de Marie?


Tout ça est bien mystérieux, et je ne saurais vous répondre clairement, car comme vous avez pu le lire, ce projet a jailli de nos cœurs, sans que nous sachions ni pourquoi ni comment.


Mais alors que je méditais sur tous ces liens qui nous unissaient Agnès et moi (le prénom, la grossesse, Philanthropos, et tant d’autres choses!), je me rappelai une anecdote bien précise liée à la fête de Ste Agnès.


Deux petits agneaux


Le 21 janvier est le jour de la Ste Agnès (dont le nom est tiré du latin agnus signifiant agneau),

Ce jour-là, à Rome, la tradition veut que le pape bénisse deux petits agneaux. La laine de ces agneaux sert ensuite à tisser le pallium, signifiant manteau en latin. Le pallium est cette étoffe de laine que le pape et d’autres primats et archevêques revêtent par dessus leur chasuble, sur leurs épaules, lors de la messe.

Il évoque l’agneau pascal mais également la brebis égarée que le Bon Pasteur ramène au bercail en la portant sur ses épaules. Il symbolise l’attachement au Christ, la soumission à son joug.


Ne serions-nous pas, nous deux Agnès, comme ces deux agneaux dont la laine doit servir à tisser un manteau? Le manteau de la Vierge et celui de son doux Fils?

L’agneau produit de la laine sans effort. Il n’en tire aucun mérite. Il ne fait que déployer ce qu’il est.

Ne serait-ce pas justement ce qui nous est demandé? Déployer qui nous sommes et ce que contiennent notre cœur et notre intelligence? Puis Marie se chargerait de recueillir cette laine et et de tisser avec ses mains maternelles le manteau de son Fils…

Ne sommes-nous pas ici la simple matière première et Marie l’artisan, par qui le règne du Christ advient?


Les agneaux étaient parmi les premiers devant la crèche, au pied de la mangeoire. Ils contemplaient silencieusement l’Agneau admirable. Celui qui s’offre en sacrifice. Ils se laissaient enseigner par cette scène surnaturelle : un Dieu fait homme. Un berger qui rejoint son troupeau jusqu’à vivre sa condition.


Par extension, tous les rédacteurs qui ont rejoint ce projet ne sont-ils pas, à leur tour, des petits agneaux qui mettent à la disposition de Marie leur laine?

Nous nous sommes engagés à réciter chacun, quotidiennement et à la même heure, l’Angélus. L’Angélus qui rappelle justement le mystère de l’Incarnation. Ce faisant, ne devenons-nous pas toujours plus « agneaux », témoins émerveillés devant le mystère de la crèche? N’est-ce pas ainsi que nous participons à notre mesure à étendre le règne de Jésus et de sa Mère?



Le mystère de la femme


Pourquoi aborder ces thèmes? Eh bien, on avait ça dans le cœur. On aime toutes ces questions, si incarnées, qui touchent au grand enjeu de la vie : le bonheur! Le vrai.


Nous sommes deux femmes, deux mamans, deux épouses. Donner notre laine, c’était ça : apporter une réflexion sur ce qu’on est, sur ce qui nous anime, sur ce que l’on reçoit en cheminant, sur ce que l’on découvre en apprenant à connaître son propre cœur et ses multiples facettes. On n’a pas de doctorat en théologie ou en philosophie. On n’a pas obtenu de diplôme de Super Maman, ni reçu le prix de l’Épouse Parfaite.

Sans doute y aura-t-il des maladresses, des erreurs ou des indélicatesses. Pardon. On avance avec vous. On chemine et peut-être qu’on se plantera. Mais Marie ne s’en formalise pas, elle veut avoir recours à notre pâte humaine pour faire une belle œuvre. Alors, on essaie d’y être dociles.


Et puis, elle place quelques garde-fous au travers des rencontres que l’on fait et de tous ces merveilleux rédacteurs qui rejoignent le projet. Chacun nous fait grandir tant et tant par ses spécificités et ses richesses. Et ensemble, nous nous ajustons et nous corrigeons.


En conclusion


Marie est la véritable créatrice de ce blog et nous en sommes les simples intendantes.


Sous l’onglet Rédacteurs du site, le raccourci « admin » figure au côté de nos deux prénoms. Un jour, mon mari me dit : « Agnès, tu devrais écrire plutôt « fondatrice » ou « créatrice », parce que le mot «administratrice » donne le sentiment que vous ne faites que gérer le blog.»

Je lui répondis : « Mais c’est bien ce que nous faisons. Nous sommes les simples « admin » d’un projet qui nous dépasse et dont nous ne sommes pas maîtresses. »


Nous avons également choisi de ne pas faire figurer plus que nos prénoms et l’initiale de notre nom sur le site, afin que par ce petit anonymat (symbolique puisque beaucoup d'entre vous nous connaissent), toute gloire revienne à Marie.


Déjà cette œuvre est source de tant de joie pour nous et permet des rencontres et des échanges merveilleux. Elle est occasion de cheminement et d’approfondissement de notre foi et de ses trésors.

Rien que pour ça, merci de nous lire et de nous écrire! Vous donnez à un petit troupeau d’agneaux-rédacteurs de quoi grandir dans leur histoire d’amour avec leur Berger…


Mais de savoir que toutes ces thématiques vous touchent et vous attirent, que par nos plumes Marie suscite tant de réflexions et offre tant de perles, voilà notre plus belle récompense!

Merci d’avoir réservé un tel accueil à ce projet et de participer avec nous à cette aventure merveilleuse.


Soyez bénis!

A Jésus, par Marie,


Agnès A.


L’histoire derrière cette belle illustration

Le blog a permis des rencontres et des échanges providentiels avec beaucoup d’autres «petits agneaux» qui oeuvrent à étendre le règne du Christ dans le monde. C’est ainsi que je découvris Auréole Box, une entreprise catholique qui se propose de nous aider à approfondir notre foi par le biais de box mensuelles au contenu édifiant.

Ephrem, l’un des fondateurs, me mit ensuite en contact avec Florence-Anne, de l’Atelier de l’Enfant Jésus, magnifique entreprise qui vaut également le détour.

Enorme coup de coeur : Florence-Anne et moi avons passé 2 heures au téléphone, à partager et nous émerveiller de l’oeuvre de Dieu dans nos vies respectives. Puis, nous avons affiné le projet d’illustration de cet article qui nous tenait tant à coeur, à Agnès et moi…

Florence-Anne fut à l’écoute. Elle reçoit des grâces particulières pour réaliser ses belles oeuvres : le résultat est plein de tendresse et de lumière… Quelle émotion pour nous de voir notre histoire illustrée!


Alors merci à Ephrem et Florence-Anne d’avoir accepté si docilement de nous aider dans notre projet. Quelle grâce, lorsque les oeuvres chrétiennes s’entraident et se soutiennent !


Découvrez les merveilles qu’ils font: 

Pour découvrir Auréole Box: ici

Pour découvrir l’Atelier de l’Enfant Jésus: ici 

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