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Que faire de nos désirs ?



Voyager aux quatre coins du monde, rencontrer son futur mari, jouer d’un instrument de musique, attendre un enfant, avoir des projets fous…autant de désirs de nos cœurs, qui sont un moteur dans nos vies, mais aussi un frein quand nous sommes découragés de ne pas pouvoir les réaliser.


« Cette amplitude infinie du désir constitue l’enjeu, voire le drame de l’existence » explique Sofia Kuby dans son livre « Il comblera tes désirs »


Dans nos propres vies, nous réalisons que nos désirs nous procurent plus de tristesse que de joie : « Je ne prie pas assez », « j’aimerais telle chose qui ne m’est pas donnée actuellement », « je ne sais pas comment me déployer pleinement », « ma vie serait tellement plus belle si.. » etc.. Nous éprouvons alors une forme de sécheresse et d’amertume.

Nous constatons que nos désirs, des plus superficiels aux plus profonds nous empêchent souvent d’être heureux. Se posent alors ces questions :


« Comment gérer nos frustrations lorsque nos désirs ne sont pas comblés ? »

« Les désirs inaboutis sont-ils des freins à une vie réussie ? »

« Que faire de nos désirs ? »

Sofia Kuby nous donne une des clés d’ouverture à ces questionnements : « Le premier chemin mène inévitablement à la frustration, voire au désespoir, le second ouvre sur une aventure passionnante et surprenante ; où l’on découvre qu’au cœur du manque peut se déployer la joie. »


N’est-ce pas contradictoire de penser cela dans un monde où l’on déclame que le plaisir et la joie s’éprouvent dans l’obtention directe de l' objet de nos désirs ?


Finalement, deux attitudes nous sont proposées : la fuite ou le saut en avant. La fuite, nous l’avons tous expérimentée, nous rend aigris, et le désir resurgit de manière plus forte au moindre instant de solitude. Le saut en avant consiste à regarder ce désir, à voir sur quels chemins nous mène-t-il et à éprouver cette joie qu’évoque Sofia Kuby.

Dans ce saut en avant, le désir peut nous faire grandir humainement et spirituellement.


Ce sont des voies qui vont élargir nos cœurs à plus grand que nos désirs. La voie humaine est celle de déployer sa créativité. La créativité nous permet de nous sentir exister. Elle est un remède aux maux, un palliatif au manque éprouvé. Notre sensibilité exacerbée saura faire jaillir nos émotions dans la création quelle qu’elle soit. A nous de nous lancer dans des formes de créativités nouvelles, de libérer du temps pour cela. La joie d’avoir réalisé un travail de nos mains, si petit soit-il nous permettra de rester ancrés dans le réel, et dans l’ouverture sur le monde.


Enfin, la voie spirituelle nous attend dans l'épreuve du manque et de la fatigue de nos désirs… « Jésus, je suis trop petite pour faire de grandes choses…et ma folie à moi, c’est d’espérer ton amour comme victime » dit Sainte Thérèse de Lisieux dans Histoire d’une âme. Le désir, est la face cachée d’un besoin immense d’être aimé, de tout recevoir. Seule une source infinie peut combler des désirs infinis.


« Il me mène vers les eaux tranquilles, et me fait revivre » (ps 22). Le désir nous permet d’exercer l’abandon auprès de celui qui est le maitre de la vie. Il nous apprend l’humilité, et le repos dans celui qui aime et qui console. Nous éprouvons alors une tranquillité, une paix, puisque tout est dans les mains de Celui qui nous aime, et qu’Il « créé un chemin, une voie sacrée » qui dessine notre vie pour l’éternité, et pour sa gloire ! Nous n'avons plus rien à craindre, et seulement à nous laisser porter. C'est un vrai exercice de lâcher prise, qui trouve son enracinement dans la prière d'où jaillit la confiance. Nous verrons que faire un profond acte de foi d'abandon, même dans les larmes et l'épreuve, portera ses fruits en paix intérieure.


Transformons nos désirs en force. Déployons nos créativités, et espérons en Celui qui créé toute chose nouvelle…

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