Nous avons la chance d'habiter un presbytère, juste en face d'une église. Les cloches sonnent les heures et même les demi-heures. Depuis plusieurs semaines, notre petit garçon de dix-huit mois cesse toute activité quand il les entend et dresse son doigt potelé à côté de son oreille. Parfois il répète « dong dong » avec un air très sérieux. À 7h00, à midi et à 19h un nouveau carillon se fait entendre pour nous appeler à l’angélus. Un samedi midi où notre petit homme réagissait à la cloche, mon mari lui expliqua « les cloches de l'église sonnent pour rappeler à tout le monde que c'est l'heure de prier ». Depuis lors, régulièrement dans la journée, même s'il n'est pas l'heure de l'angélus, mon petit garçon tend la main vers le coin prière et rajoute « Amen » à ses « dong dong » habituels ! Évidemment en tant que maman je fonds. Et je me dis que la sainte Vierge qui l'aime encore mieux que je ne l'aime doit fondre elle aussi.
Mais moi aussi, je suis l'enfant de la sainte Vierge ! Comment la faire fondre à mon tour ? En me laissant enseigner par ce tout petit. Oui, quelle que soit l'heure de la journée, quand les cloches sonnent, moi aussi je peux dire Amen à ce que Dieu attend de moi. Et concrètement, l’inviter à me visiter dans l'activité que je suis en train de faire.
Ma vie de mère de famille n'est pas rythmée par tierce, nones, vêpres et complies mais je peux appliquer une liturgie des heures adaptée à mon rythme ! C’est à la portée de tous, même d’un enfant de dix-huit mois. Pas besoin de se dégager un temps fou : les quelques instants où sonnent les cloches suffisent. Un moyen simple d’associer vraiment le Seigneur à toute notre journée, quel que soit notre état de vie. Et ma foi, si l’on n’entend pas telle ou telle heure sonner, on a toutes les autres heures ou demi-heures pour se rattraper !
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