Voyageuse, prends ton bagage,
Entre chez toi, choisis le large
De ton horizon féminin.
Et puis, sans attendre demain,
Avance-toi dans le secret
De chaque cycle bien concret
L’air, l’eau, la terre, et puis le feu
Déploient ta beauté sous tes yeux.
Ton périple débute, ô femme
Par une brise dans ton âme Ce fin silence te murmure
Qu’elle arrive, cette onde sûre !
Aujourd’hui le torrent grossit
D’heure en heure, ta joie aussi
Joie que tu laisseras paraître
Quand débordera tout ton être.
Que soit bénie cette abondance
Venue t’inonder ; et toi, danse
Car la vie irradie ton être
L’amour au fond de toi pénètre.
Vois ta fécondité éclore Et baigne-toi dans ce trésor
Avant que ne soit retirée
L’eau pure de fertilité.
Les flots immenses se tarissent Et la rive, boueuse, glisse Sur maints obstacles tu trébuches
Et tu frémis à chaque embûche
Laissée par l’eau dans son voyage
Sur le désert de cette plage, La terre, après l’inondation
Devient un lieu de fondation.
Tes récoltes sont fructueuses
Dans une plainte doucereuse Tu vois sous tes yeux, enflammés
Coquillages et saletés Qui sont les tiens ; ce feu brûlant
Est le début d’un nouveau chant
Par ces larmes, ce sang versé
Voici le brasier traversé.
Ronde est la voûte, abri béni, Où se tisse en secret la vie ! Ton corps est bien ce temple aimant
Où se complaît le firmament. Tu ressembles à cette Terre, Tu portes le même mystère ;
Femme c’est par toi qu’on espère,
Ton privilège est d’être mère.
N.B: Ce poème a été écrit avec l'aide d'un moine bénédictin et est encore plus compréhensible à la lumière du travail de Gabrielle Vialla, dans une conférence qui se trouve sur youtube: "Le cycle féminin, un voyage intérieur à l'école de Sainte Hildegarde de Bingen". Un livre est également sorti sur le sujet, "Bien vivre le cycle féminin", du même auteur. En effet, la comparaison du cycle avec les 4 éléments est subtile et demande un peu d'approfondissement. Bonne écoute, bonne lecture !
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