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  • Photo du rédacteurLise D

Survivre à janvier avec un livre, une prière, un tableau

La joie et l'élan de Noël sont passés et voici que janvier se termine. Mois souvent sans grâce où l'hiver se fait rude, où la joie se fait denrée rare et où la fatigue prend souvent le dessus. Ainsi, pour survivre à janvier, au cœur de nos quotidiens usés, je vous propose de vous arrêter pour lire, prier et contempler, afin d'aller vers février le cœur serein et l'âme en beauté !



  • À lire

Dieu passe tout près de nous,

Les saintes aventures de la vie ordinaire

de Bénédicte Delelis

Editions de l'Emmanuel


Dans ce livre paru en novembre, Bénédicte Delelis nous fait le cadeau de sa plume poétique et spirituelle pour trouver au cœur de nos vies un souffle vivifiant !


Elle nous apprend que Dieu est auprès de chacune de nous, quel que soit notre état de vie, rappelant avec limpidité que c'est la façon dont nous saisissons notre vocation qui fera d'elle un chemin de sainteté, que la beauté du réel dépend de notre adhésion à l'amour qu'il peut comporter, quel que soit son aspect douloureux, routinier, morne ou déboussolant.


On y parle de la communion des saints (elle devient si concrète et désirable à cette lecture!), de la Vierge Marie, de sa maternité, du corps, de la Résurrection, de la beauté de l'Eglise, de l'espérance, de la miséricorde... Tous les grands thèmes de la vie chrétienne en somme.




Des petites chroniques à déguster tant l'écriture y est belle, nourrie des grands auteurs, à méditer tant le contenu y est profond, à distiller dans nos vies tant le chemin proposé y est sanctifiant.

Le format "chroniques" rend ce livre parfait pour les mamans pour lesquelles la lecture de plus de trois pages, au cœur de la maison endormie, relève de l'exploit avant que le sommeil général ne les gagne elles aussi. Ce livre est une pépite qui sait marier profondeur et ancrage dans le réel, poésie et quotidien, menues choses et histoire de salut. Merci Bénédicte Delelis pour votre écriture si unique et désaltérante, pour nous faire aimer la "sainte banalité, amoureuse fidélité".


Quelques citations :

"Bien souvent, il (Dieu) est venu à la grille du jardin à l'heure du courrier, chez le marchand de salades, sur le quai où on nous écrase le pied, et dans la chambre du petit qui ne dort toujours pas ; mais nous ne l'avons pas remarqué."
"La plupart du temps, nous ne savions pas, en prononçant notre oui, tout environné de tulle et de pétales de roses, que notre magnifique vocation à l'amour serait de ramasser inlassablement des miettes sous la table. (…) L'humble service de la maternité est l'office divin du don de soi, la splendide liturgie de l'amour jusqu'au bout."
"N'est-elle pas bienheureuse, cette usante routine, de nous raboter tout au long des années ? Et meurt à petit feu la recherche de soi-même, pour laisser place à la joie de l'offrande gracieuse..."
"Notre trésor n'est pas dans nos maisons, nos métiers, nos richesses, ni même dans nos bonnes œuvres, quand par miracle il nous arrive d’être bons. Notre trésor est de ceux que les mites ne peuvent atteindre et dévorer. C'est une Personne qui, pour nous, est une promesse."
  • À prier

"Notre Dame de tous les jours"

de Sœur Emmanuelle du Caire (1908-2008)

Il y eut, c’est vrai, Notre Dame, la visite de l’ange, la joie d’Élisabeth, les bergers, les mages et le vin de Cana.

Mais il y eut, Notre Dame, et durant tant d’années, la vie de tous les jours, les soucis de toutes les mamans, les travaux de toutes les épouses, dans un petit village méprisé...

Mais il y eut, Notre Dame, tant d’amour : en tant d’humbles services, en tant de psaumes sans cesse répétés, en tant de gestes toujours à refaire : la vraie vie, Notre Dame...

Une vie qui préparait ton offrande au Calvaire et ta présence à l’Église naissante : ces grands moments de ton amour, Notre Dame, avant la gloire et le repos près de ton Fils...

Prie pour nous, Notre Dame, au jour le jour de nos petits quotidiens, jusqu’au grand jour de notre rencontre ! Amen !



  • À contempler


« Le philosophe en contemplation »

de Rembrandt, 1632


C'est le clair-obscur de ce tableau, à l'image de nos vies, qui saisit et apaise. Tout respire le calme, le silence.

À gauche, un vieil homme, mains jointes, médite ou prie. Une lumière intense vient de la fenêtre et éclaire le personnage. À droite, une vieille femme attise le feu, son visage est éclairé par les flammes. Du centre du tableau part un escalier, tortueux et sombre, mais qui semble bien solide.


Peut-être ce tableau nous invite-t-il à être à la fois le vieil homme qui contemple et se laisse gagner par la lumière, et cette femme qui s'active pour réchauffer son foyer.


Peut-être pouvons-nous essayer d'entrer dans cette douceur, cet équilibre, qui conjuguent le repos, au cœur de nos maisons, au don de soi. C'est encore une fois à Marthe et Marie que je pense. Se laisser consumer par cette lumière éblouissante de l'amour de Dieu, par cette lumière fragile de l'amour des autres. En gardant, au centre de nos vies, comme le point d'ancrage de cet exercice de funambule, cet escalier mystérieux, qui semble mener vers plus haut.



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