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Du carnaval à la Croix

Cher lecteur, chère lectrice,


Les parcours de Carême pleuvent. Là où avant, il fallait bien chercher, aujourd’hui, on ne sait plus quoi choisir. Carême en poésie, avec tel ou tel saint, sur tel ou tel thème… On en viendrait presque à oublier les piliers principaux, le jeûne, la prière et l’aumône, que sont les piliers donnés par le Christ. 


Sans vouloir “faire original”, nous vous proposons cette année quelque chose de plus sobre. Une sorte de support qui, loin d’être une nourriture suffisante, viendra compléter ce que vous pouvez vivre déjà par vous-même, en paroisse ou au sein d’un parcours quelconque. 


Nous vous invitons donc, dans un premier temps, à ne prendre comme base que ce que dit l’Écriture. C’est déjà largement suffisant ! 


Ensuite, chaque semaine, vous trouverez sur notre blog une petite méditation accompagnée d’une proposition créative. Vous n’avez besoin de rien d’autre que ce que vous avez déjà. 


Vous pouvez suivre cette proposition comme un parcours, mais cela peut aussi être un bon support pour accompagner un temps de jeûne, par exemple. 


Nous vous remercions pour l’intérêt que vous portez à ce que nous vous proposons. Nous espérons de tout cœur que cela vous nourrira ! N’hésitez pas à commenter notre article, à réagir ! C’est ce qui nous fait le plus grandir. 


Bon Carême,


L’équipe du Secret de Marie


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Semaine 1 : le masque


Giandomenico Tiepolo, Scène de Carnaval ou Le Menuet (Domaine public)


La symbolique du masque est forte : il sert, certes, à garder l’anonymat de celui qui le porte, mais à de nombreuses occasions il est utile pour pouvoir transgresser une règle ou commettre un délit en toute impunité. Il sert aussi à cacher celui qui le porte et à représenter un être différent.

Le masque ludique se porte au cours de festivités comme celle du mardi gras. Cette journée était, pour les chrétiens, l’occasion de vider leurs réserves en vue des quarante jours de jeûne qui approchaient.

 

Mardi gras est la veille des Cendres. Les Cendres, c’est le jour où nous prenons conscience que nous sommes poussière. C’est le jour où Dieu nous appelle à nous convertir.

 

Pénitence.

 

Ce mot évoque parfois le deuil, la tristesse, les défauts, les péchés… Et si j’en prenais conscience ? Si je prenais conscience de cette misère, de ma faiblesse ?

 

Quelle image tout cela m’évoque ?

 

L’image de funérailles, de quelqu’un ou quelque chose que l’on enterre pour qu’il renaisse à la vie : de mes propres failles et de mes luttes, enterrées en vue d’être transformées par la Croix ?

L’image d’un grain de blé tombé en terre, qui meurt pour porter du fruit ?

L’image d’une pluie forte qui tombe sur un paysage sec, permettant aux plantes de repousser, bien vertes et gorgées d’humidité ?

 

Nous allons accompagner le Christ au désert, nous allons avec Lui dans ce lieu aride. Nous y allons avec le désir d’être plus purs, de nous dépouiller de tout ce qui nous entrave.

 


De quoi ai-je besoin de me délester pendant ce Carême ?

Lister toutes les choses auxquelles je pense et les écrire. Je les relis, j’en prends conscience. Je sais que je ne serais jamais parfaite, mais les écrire et les nommer me permet de les extraire de ma tête et de mon cœur.

 

Maintenant, je peux prendre une feuille blanche et dessiner un masque, comme un masque de carnaval. Je le peins d’une couleur qui m’évoque le dépouillement, et j’y inscris en toutes lettres ou par des images que je colle, ou encore des dessins, tout ce dont je veux me dépouiller.

 

Pendant ce Carême, je vais faire tomber ce masque. Je veux me présenter toute pure, toute simple, sans artifices ni chaînes, au pied de la Croix !

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