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Photo du rédacteurLaure S.

Les merveilleuses mères veilleuses

Peut-être avez-vous déjà lu ou entendu parler de «Jade et les sacrés mystères de la vie» ce charmant conte philosophique sur le sens de la vie ? Il s’agit ici du même auteur, François Garagnon, qui livre un magnifique éloge à « celles qui donnent la vie ». Chercheur perspicace du sens de la vie, animé par une foi profonde, François Garagnon est le père de quatre enfants. Chacun de ses écrits paraît léger au premier coup d’œil mais devient tellement puissant au second. On se plonge donc avec joie dans cet enchaînement de petits chapitres pétillants que l’on prend plaisir à relire plusieurs fois pour mieux se l’approprier.

Dès le début on découvre son émerveillement pour le geste infime de la mère qui veille sur son enfant. Cette inclinaison apparaît comme le point de départ de toute la force que l’enfant pourra trouver à travers sa mère pour laisser au monde son empreinte et transformer le hasard en destin.


Trois chapitres structurent ce livre en comparant l'image de la mère à celle du feu. Mais la mère n'est elle pas souvent celle qui entretient et ravive le foyer?!


Incandescence « C’est le plus beau des poèmes, celui qui relie la mère et le ciel, la lumière de nos maisons et celle des étoiles dans le même scintillement fragile »

Feu « Le bonheur simple est là, tout près, à l’orée de vous. Ou étiez-vous quand il était en fleur ? »

Petite flamme éternelle « La merveille des merveilles : que des mères veillent dans l’enceinte des forteresses inexpugnables régies par les seules lois de la tendresse et de l’adoration silencieuse… »

Je vous partage ici un extrait qui vous donnera sûrement envie de parcourir le reste du livre !

« Elle est le premier visage du monde. Celui que l’on découvre en arrivant au monde. La tendresse y coule à flot comme une source de lumière dont la prodigalité jaillit derrière le rideau des cils. Quand le visage s’approche, on reçoit l’ensoleillement du regard tout rayonnant d’une joie secrètement butinée dans la grande ruche de l’invisible et qui est comme un nectar de vie. Dans ce regard qui s’ouvre telle une clarté d’aurore, la femme se fait haute mère, déesse des larges horizons, de l’amour de la vie, et d’une espérance grande, pure et bien droite comme le silence. Elle est le premier “je t’aime” murmuré à notre oreille, ce serment de l’âme qui est aussi serrement du cœur, tant s’y résume de manière radicale l’universel élan de la condition humaine : aimer et être aimé. Toute notre vie est contenue dans cette quête éperdue aux élans parfois perdus. Mais pour une mère, tout est miel. Rien n’est perdu. Et c’est pourquoi jamais elle ne se lasse de répéter ce “je t’aime” à la chair de sa chair, d’abord de la bouche à l’oreille, puis au fil du regard, puis d’âme à âme. La vie, dans son tout début ? Peut-être une manière de remplir le vide, de sculpter le silence, l’art de donner forme à ce qui, sans nous, serait resté dans l’informulé, la matière inanimée, le néant...

Qui sait ?

Dieu seul sait !

Et les mères veilleuses, qui ont le pouvoir de donner la vie, partagent naturellement ce secret. »


N'hésitez plus et foncez vous plonger dans ce petit trésor de bienveillance!

Bonne lecture!


"Les merveilleuses mères veilleuses" François Garagnon, mars 2003, Roman (broché).

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